Les gendarmes de l'Elysée au placard

Publié le par Lannig

PARIS (Reuters) - Pour assurer sa sécurité à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a emmené avec lui des hommes du ministère de l'Intérieur, au détriment du service spécialisé dans cette tâche, apprend-on de source proche des services de sécurité.

De même source, on confirme l'information publiée mercredi par Libération selon laquelle le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) n'assure plus de fait la protection du chef de l'Etat.

"Ils ont été mis à l'écart par l'équipe de policiers qui s'occupait jusqu'alors de la sécurité de Nicolas Sarkozy", écrit le quotidien.

Interrogé par Reuters, l'Elysée a déclaré ne pas commenter cette information tant que le décret précisant la composition du GSPR n'est pas annoncé.

De son côté, la direction de la gendarmerie explique "qu'aucune décision n'est prise quant à l'avenir" de ce service.

"Le GSPR existe toujours puisqu'il a été créé par décret présidentiel. Donc, officiellement, il n'y a pas de changement", souligne-t-on.

Mais selon Libération, il s'agit bien d'une mise à l'écart car le nouveau président "apprécie davantage les policiers que les militaires", contrairement à François Mitterrand, qui avait créé ce service en 1983 en le confiant aux gendarmes.

Cette unité issue du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) est toutefois devenue mixte lors de l'arrivée de Jacques Chirac à l'Elysée en 1995.

Elle est aujourd'hui composée de 30 gendarmes et de 30 policiers, et est alternativement commandée par un colonel et un commissaire.

"Lors de l'investiture de Sarkozy, les 30 policiers du GSPR ont également été débarqués. Seuls six d'entre eux sont restés à l'Elysée, les autres ont été mutés dans des postes moins prestigieux", avance Libération.

Selon le quotidien, l'équipe actuelle s'est constituée autour d'un noyau de onze policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), dirigés par le commandant Michel Benard, qui devrait être nommé préfet.

"Ces hommes ont rapidement pris leurs aises au 'palais'. Ils ont exigé de nouvelles machines à café et des télés à écran plat, réclamant un doublement de la traditionnelle 'prime de cabinet'. Tant bien que mal, ils cohabitent dans un même couloir avec les gendarmes mis sur la touche", ajoute-t-il.

 

Reuters par Yahoo.com

Publié dans Actualités Diverses

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