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Publié le par Lannig

Vendredi 06 Juillet 2007
FMI : Sarkozy a choisi DSK
Par Grégory BLACHIER
leJDD.fr
>> Dominique Strauss-Kahn sera bien le candidat présenté par la France à la présidence du Fonds monétaire international. Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, l'a confirmé vendredi lors d'un entretien exclusif accordé au Journal du Dimanche. L'ancien ministre des Finances a le profil idoine, et le président de la République a déjà parlé de lui à ses homologues étrangers.


Candidat malheureux à l'investiture socialiste pour la présidentielle, "disponible" au soir du 6 mai pour mener la rénovation du PS, Dominique Strauss-Kahn va rebondir dans les instances internationales. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a confirmé vendredi au Journal du Dimanche qu'il allait présenter la candidature de l'ancien ministre des Finances à la présidence du Fonds monétaire international. Dans un entretien exclusif accordé à Jacques Espérandieu et Virginie Le Guay, et qui sera publié dimanche dans le JDD, le chef de l'Etat l'affirme: Dominique Strauss-Kahn sera le candidat de la France. Il ajoute avoir déjà proposé son nom à ses principaux partenaires, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le président américain George W. Bush. Le maire de Sarcelles ne consentirait à accepter le poste que si les partenaires européens et américains s'accordent sur son nom. Le chef de l'Etat a donc confirmé qu'il y travaille.

La présidence du FMI revient traditionnellement à un Européen, quand celle de la Banque mondiale est occupée par un Américain. Depuis la démission de l'Espagnol Rodrigo Rato, la première est vacante est la France entend la récupérer. "Ce serait bien qu'on récupère le poste", avouait le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, vendredi matin. Il laissait aussi entendre que celui-ci devrait revenir à "un bon ministre des Finances", et considérait le profil de DSK - mais aussi celui de Laurent Fabius, un temps cité - comme "intéressant", relevant que l'un comme l'autre n'étaient "pas indifférents" à cette opportunité.

L'ouverture prônée par Nicolas Sarkozy se poursuit donc dans les grandes largeurs, puisqu'elle franchit le seul cadre national. Après Bernard Kouchner ou Jean-Marie Bockel, entrés au gouvernement, c'est un autre socialiste de premier plan qui pourrait quitter le PS. Si les membres du FMI privilégiaient un profil de technicien, les dernières nominations, plus politiques, n'ayant pas été de franches réussites, Nicolas Sarkozy pourrait avoir fait suffisamment forte impression auprès de ses partenaires internationaux pour imposer son homme. La nomination de Dominique Strauss-Kahn pourrait alors intervenir très rapidement, le FMI voulant ne pas rester orphelin de président pendant trop longtemps.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicolas Sarkozy dimanche dans le JDD.
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